Dimanche 28 et lundi 29 avril
Petit déjeuner « mora mora » à faire
« mumuse » avec les margouillats plus attirés par le sucre que par
les moustiques, Anne n’aime pas trop. Saut dans les vagues pour un dernier bain
avant que la mer ne se retire trop loin, et sous le soleil qui s’est décidé à
redonner du rayon, tri définitif de nos affaires et bouclage de nos bagages,
petit tour dans les rochers découverts où des enfants pêchaient l’oursin… voici
en résumé la difficile matinée, qui sentait « le départ » dès le
réveil, que nous avons eu !
Le taxi est arrivé comme prévu, à midi, et nous
sommes partis tranquillement en direction d’Hell-Ville puis de l’aéroport qui
se trouve de l’autre côté de l’île, sur la côte « Est », le moyen en
trois quarts d’heure de découvrir un peu plus l’ile de Nosy-Bé , ses collines,
ses plantations de café et d’ylang-ylang, essence particulièrement cultivée sur
l’ile et qui lui a donné le surnom « d’Ile aux parfums ».
Les fleurs jaunes de cet arbre, volontairement
élagué à 2 mètres pour rendre la cueillette facile, produit par distillation
une huile essentielle qui sert de base à la majorité de nos parfums.
Nous étions d’autant plus en avance que l’avion,
qui fait la rotation aller et retour entre Saint Denis, Nosy-Bé et Mayotte,
avait accumulé du décalage tout au long du parcours.
De fait nous avions eu tout notre temps pour
déjeuner à la gargote de l’aéroport.
Nous avons eu un peu de difficulté à
« passer » notre vanille, en réalité les douaniers nous ont joué le
coup du certificat sanitaire que nous n’avions d’autant pas que
l’administration n’en délivre pas, et nous nous en sommes tirés avec un billet
de 5 euros à répartir sur la demi-douzaine de fonctionnaires qui n’étaient qu’à
moitié ravis mais sans trop insister pour autant.
Au deuxième contrôle douanier, pour les bagages à main, j’ai élevé un peu la voix en renvoyant la seconde équipe à la première, et la vanille est passée… Mais pas les personnes !
Au deuxième contrôle douanier, pour les bagages à main, j’ai élevé un peu la voix en renvoyant la seconde équipe à la première, et la vanille est passée… Mais pas les personnes !
A leur tour les fonctionnaires de police aux frontières
ont réclamé « un cadeau », mais « que dal » !
« Mora mora » pour les formalités,
« mora mora » pour l’embarquement, nous n’avons finalement décollé qu’à
16 heures 40 pour la Réunion, avec notre vanille au fond du sac mais pas
certains de ne pas avoir de problèmes avec nos douaniers réunionnais. En dépit
des annonces bien « beuglées » en arrivant, sur le transport des
plantes et fruits et leur destruction an cas de saisie, tout s’est finalement bien
passé… Nous nous étions déjà un peu fait à l’idée de mettre une croix sur notre
« came » !
Vol sans problème dans le confort habituel de la
classe « touriste », avec cependant une restauration de qualité comme
expliqué à la suite du voyage aller, la bonne surprise ayant été que nous ayons
sauté l’escale technique de Naïrobi pourtant prévue, nous avons pu faire le
plein total au départ.
Peu avant les 6 heures en ce lundi matin , nous
arrivions à Roissy Charles de Gaulle, juste assez reposés pour passer une
journée potable… Et à Orsay vers 8 heures 30.
Fin du voyage !
Nous avons été enchantés de notre séjour dans
les îles en conclusion de nos 8 semaines de voyage à Madagascar, à Nosy-Bé qu’il
faut connaitre et surtout à Nosy-Komba, encore préservée de la « faune
touristique ». Mais Madagascar et les Malgaches c’est bien autre chose, un
vrai kaléidoscope où tout nous a enchantés… Reste à celles et à ceux qui voudraient
à leur tour découvrir cette Ile Continent aux terres si rouges, de faire
« leur marché » parmi toutes les routes que nous avons parcourues, en
fonction du temps dont ils disposeraient.
Si nous avons tout aimé sans restriction, nous
avons« adoré » les « Hauts-Plateaux », mais attention,
autant ces « Hautes Terres » comme l’on dit de nos jours, brillent de
toutes les nuances de vert, de jaune et de rouge en cette saison, autant tout
sera couleur paille en juillet/août.
Madagascar… C’est un amour d’île et un amour de
peuple, un peuple « composite » qui est l’un des plus pauvres sur
terre mais paradoxalement l’un des plus heureux, fataliste devant le sort qui
est le leur depuis la nuit des temps. L’Elite qui ne tient pas à ce que les
« choses » évoluent profite de cette passivité pour bien vivre
« sur la bête »… Mais n’en doutons pas, comme le dit Tony l’Instit de
Nosy-Komba, la jeunesse ne tardera pas à « renverser la table ».
Dans leurs relations passées avec la puissance
coloniale, il y a beaucoup de similitudes entre Madagascar et l’Algérie, et
comme pour cette dernière, Madagascar et la France c’est toujours « je
t’aime moi non plus » (ne parlons pas de l’ex Indochine où les sentiments
sont quasiment morts), avec des séparations et avec des retrouvailles, comme
des couples qui se séparent et veulent rester « amants », avec la
difficulté de l’équilibre dans les rapports.
Les Malgaches sont d’étonnants francophones et
des francophiles particulièrement attachants, et il serait temps que la France,
comme les « Vasa » sur place qui sont véritablement devenus des
Malgaches de cœur, trouve enfin la bonne tonalité pour des rapports heureux… Et
profitable aux deux Pays !
oOo