MADAGASCAR... L'arrivée

Mardi 5 mars

Pétillant pour Anne, whisky-glace pour moi avec ce qu’il faut comme pretzels à grignoter, dos de saumon poché et coleslaw en entrée, émincé de poulet au presto/pates et légumes printaniers comme plat de résistance, fromage et chou à la vanille en dessert, le tout arrosé d’un médoc fort correct, et pour terminer cet honorable pitance, une bonne rincette d’alcool de poire pour digérer tout ça… Ce n’est nullement le premier repas que nous avons pris à « La Ribaudière » en arrivant, vers 13 heures, mais celui d’ Air Austral, hier au soir  en partant de Roissy ! 

Il est vrai, servi dans du « plastoc » mais il n’y a guère de Compagnies qui en font autant pour leur « cargaison » de la classe éco… Notre gros boeing 777 est de surcroît parti pile à l’heure, pour arriver avec le vent dans les fesses un peu en avance à St Denis; afin de nous permettre de souffler ce qu’il fallait avant de sauter dans un ATR 72 de la même compagnie, qui toutes hélices vrombissantes nous a mené à bon aéroport et toujours pile-poil à l’heure.

Bien manger ne suffit pas, le sommeil entre film et vidéo fût médiocre comme de bien entendu, avec des jambes « électriques » dont nous savions que faire mais que nous avons néanmoins gardées… Faut choisir, le prix ou le confort !

Le monde est petit comme chacun sait, l’an passé c’était l’ami Philippe D. qui me hélait dans les rues de Luang-Prabang, cette année c’est mon ami Henri Q., qui loin de la rue de Limoges, se présentait à l’embarquement avec nous, à destination de l’Ile de France…Aujourd’hui on dit l’Ile Maurice !

Ainsi avons-nous pris en arrivant des aiguillages différents, chacun pour retrouver la bonne chaleur des tropiques… Comme au décollage notre ATR s’est fait chahuter sévère à l’approche d’Antananarivo, il faut dire que la ville est à 1400 mètres d’altitude, posée en fouillis sur un ensemble de collines animant une campagne verte de rizières et bleuie de grandes nappes d’eau qui nous renvoyaient un ciel bleu habité de moutons blancs.

Après avoir été soulagés de 2x45 euros pour un visa de 2 mois (pour un seul mois c’est gratuit) pour obtenir le sésame d’entrée, nous avons retrouvé la voiture commanditée par l’hôtel et qui était à nous attendre avec son chauffeur , militaire de l’armée française de l’air à la retraite et qui après avoir parcouru le monde de base en base, est revenu au Pays de sa moitié génétique.

Probablement pas pilote en l’air, il le fût sur terre, au milieu une circulation anarchique jouant d’une foultitude de gens aux déplacements imprévisibles… Un spectacle remuant et coloré à l’africaine.

Généreux en information, notre savoir sur le Pays a fait un premier bon avec notre accueillant chauffeur… puis un second d’importance avec Richard G., un neveu aux affaires prospères qui habite « la Grande Ile » depuis 17 ans et qui est venu nous rejoindre dans notre havre de verdure tranquille sur les coups de 16 heures, et qui nous a rendu millionnaire pour une poignée d’euros. 

Nous nous revoyons demain, après le rendez-vous de 10 heures que nous avons calé avec Faly pour nous accorder définitivement sur le programme d’exploration, et avons passé le reste de l’après-midi dans notre cour/jardin à lutter contre une fatigue à peine gommée par la douche qui se voulait pourtant rédemptrice à notre arrivée, jusqu’au repas du soir, en prélude d’un bon dodo !

Demain sera un autre jour.