mercredi 27 mars 2013

LE PARC D’ANJA… En passant


Mardi 26 mars

Dix sept, je veux dire 2 x 17 puisque qu’elle a autant de bandes noires que de blanches. Je parle de la queue des « makis-cattas » que nous avons eue à portée d’œil en train de boulotter leurs feuilles favorites en famille.

Dans ce petit parc, dit « Parc villageois d’Anja », nous avons passé deux petites heures en fin de matinée, accompagné d’un gentil petit guide et d’un non moins sympathique pistard, autant derrière nous que devant car sa présence imposée était sans aucun doute motivée par le petit billet récolté en fin de parcours, que d’une nécessité première à lever les animaux…
Cela dit notre ballade dans un chaos total de roche granitique du à un énorme séisme d’avant notre ère, et de verdure, nous a totalement emballés : beaucoup de plantes, quelques oiseaux, de rares papillons, de curieux  nids de fourmis accrochés aux branches mais des lémuriens de l’espèce la plus sociable et des plus jolies qui soit.

Le « maki catta » qui semble être est le fruit de l’accouplement d’un singe et d’un chat est comme l’ensemble des lémuriens, apparenté aux primates primitifs et accroché au sol malgache depuis les temps les plus reculés, certains disent avant même que l’île ne se détache de l’Afrique… Et doit sa survie à l’absence de singes qui les ont tous exterminés sur le vaste continent d’à côté.

Le singe serait-il génocidaire ?

Sans entrer dans les détails, il y a une trentaine d’espèces de lémuriens à Madagascar, et le maki catta est celle que l’on rencontre dans le Grand Sud, continuité des Hautes terres, où Hauts plateaux comme l’on disait avant, que nous avons rejoints quelques kilomètres seulement en quittant Fiana ce matin.

Dans ce chaos, quelques grottes où nos « bestioles » se regroupent pour y passer leurs nuits, et où dans le passé les Betsiléo étaient venus se cacher devant l’invasion des Imérina venus pour les soumettre… Ce qui arriva !

Nous avons vu aussi quelques sépultures familiales, dont celle d’un roi,  encore ornées du crane corné du zébu sacrifié à l’occasion des funérailles, dans des cavités naturelles de la roche, en hauteur pour éviter les voleurs de bijoux et de vêtements (la pauvreté ne date pas d’hier).

Nous avons de surcroît tranquillement déjeuner sur place avant de poursuivre notre route vers notre prochaine étape, La petite ville de Ranohira, au pied du massif de l’Isalo… Et là, ça va être « sportif » !

Je parlais hier de la cohabitation curieuse entre la production de thé et de vin dans une même région, en fait je rectifie, entre Fiana et Ambalavo située un peu plus de 50 kilomètres en descendant la RN 7, nous avons franchi une espèce de col après lequel le paysage évolue sensiblement… Et c’est là que nous avons rencontré les vignobles producteurs notamment des côtes de Fiana… Mais pas totalement « maso » s’il nous a pris l’envie en passant d’aller en voir un domaine, nous en avons choisi un autre.

Jacky Nicholaï est un chanteur corse de la trempe des « I Muvrini », des copains, et ce garçon de notre âge, outre de posséder une maison dans un village sur les hauteurs de Bastia à l’endroit même où par le passé nous y avions loué une maison de vacances, il a épousé l’une des trois filles d’un Colon de l’Ile implantée depuis 4 générations, et de fait passe souvent d’une île à l’autre.

A la mort son beau-père monsieur Verger (ça ne s’invente pas), Jacky vient de relancer le domaine viticole familial de 150 hectares, tombé ces dernières années dans la médiocrité : le Domaine de Soanitra

Pour se donner les moyens de son ambition, Jacky vient de s’offrir les services d’un jeune Maître de chais venu tout droit de St Emilion, un garçon qui s’y connait en « pinard » de qualité puisqu’il a fait son tour de France en passant plusieurs mois chez l’Ami Alphonse !

Désolé pour les non initiés, il faut connaître Sancerre pour décoder.

Nous avons passé un bon moment à discuter avec l’un et l’autre  et nous sommes les invités de Jacky si notre route croise la sienne à l’occasion d’un concert… Bon, les chants corses c’est très bien mais toute une soirée c’est autre chose.

Pas question de goûter le vin à 10 heures du matin alors que le soleil commençait à donner sérieusement du rayon, nous lui avons donc sagement acheté une fillette que nous boirons lorsque nous croiserons la route d’un tire bouchon car sauf à l’avoir perdu, quelqu’un a tiré mon lagiole « chinois » qui en avait un.

L’étiquette est « ronflante » mais notre ami corse n’avait pas l’air totalement convaincu d’être déjà arrivé au résultat escompté… Nous verrons !

Pour les bouchons, ils nous attendaient plus loin, comme déjà dit, il y a toujours un marché, grand ou petit, dans le moindre village.







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire