dimanche 24 mars 2013

RANOMAFANA… Le retour



Samedi 23 / dimanche 24 mars

Nous partons bredouille de vanille en l’absence d’offre, la raison invoquée est que ce n’est pas la saison ! Ce n’est pas la saison du café non plus, encore vert, non plus des mangues et des litchis dont les arbres ne portent aucun fruit dans cette région alors que nous en avions trouvés côté canal du Mozambique.
C’est la saison de la banane par contre, et cela devait être jour de ramassage en ce samedi. Tout au long de la première partie de la route, alors que nous remontions le relief de flanc de montagne en flanc de montagne, les paysans convergeaient vers la route à «  plein régimes ».

Ainsi d’endroit en endroit sur les bas-côtés, des tas de régimes de bananes vertes se formaient dans l’attente des camions de ramassage. Maurice nous expliqua que les bananes étaient remontés sur Tana pour l’exportation d’une part ou finir leur « mûraison » sur place avant de se retrouver sur les marchés de la capitale pour la consommation locale.

Toujours beaucoup de monde sur la route, des enfants partout par paquets de deux ou trois dès l’âge de 2 ans, pour les plus jeunes ce sont les grandes soeurs qui les ont au bras ou dans le dos à défaut que cela soit les mères, qui parfois n’ont guère plus de 16 ans. Dans les campagnes les filles convolent dès 15 ans parfois, plus âgés ils se mêlent à la meute et ce n’est pas rare que l’on trouve deux ou trois « bouts de choux » qui errent dans les herbes en semblant venir de nulle part.

Du monde dans les champs où nous en avons surpris entrain de préparer les fonds de rizières par le piétinement de zébus, d’autres de replanter le riz aussi.

Du monde dans les villages traversés, il y en a toujours un qui fait « marché » sur le nombre.

Au fond d’une rivière, des orpailleurs d’infortune à rêver du contraire !

Même route à l’envers, mêmes ponts métalliques ou de ciment et mêmes radiers dans l’autre sens… Nous sommes arrivés, relativement sous le soleil revenu, et avant de retrouver notre hôtel au bord de la rivière, nous nous sommes attablés tous les trois dans une baraque malgache du bourg : saucisse-riz-haricots pour moi et poulet sauce-riz pour la miss. Maurice aussi a donné dans le haricot !

Autant dire que l’après-midi sur la terrasse fût bonheur, moi à remodeler la seconde partie du circuit « Sud » et Anne un œil dans sa liseuse et l’autre à surveiller notre linge qui séchait à 30 mètres en bordure de la rivière.

En face la montagne était plus « lisible » que la dernière fois mais les nuages n’ont pas tardé d’en masquer les formes, croisons les doigts pour qu’un répit de flotte nous permette de traquer le lémurien demain matin…











… Sauf que nous nous sommes réveillés dans un univers «  brumisé » par un nuage venus coiffer notre coin de vallée durant la nuit, et sous les gouttelettes nous avons décidé de « tailler » la route puisque le sort s’acharnait sur nous… Décidément nous ne verrons pas le Parc National de Ranomafana, ses 278 espèces d’essences d’arbres et autres végétaux dont 81 ne poussent que dans la région, sa quarantaine d’espèces de mammifères dont 12 sortes de lémuriens, ses 96 espèces d’oiseaux dont 68 endémiques, ses geckos, ses caméléons et ses grenouilles.

Nous ne regretterons pas par contre, ni ses sangsues et ni ses moustiques.

« A défaut de merles on bouffe des grives »… A la sortie de la ville un arborétum aurait pu nous offrir une petite compensation sauf que c’est dimanche ici comme ailleurs et nous avons trouvé « barrière closed » !

Au passage nous nous sommes néanmoins arrêtés à la porte du Parc, enfoncé dans la brouillasse, pour juste pour un ultime coup d’œil sur un panneau mal peint et rouillé qui se voulait didactique, à proximité de beaux papillons de nuit en pleine grasse matinée !… Et nous avons mis le cap sur Fianarantsoa, notre prochaine étape vers plus loin ...







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