jeudi 25 avril 2013

LA ROUTE POUR ANKIFY


Lundi 22 avril
Nous commencions bien à nous demander si nous allions trouver de la vanille. A chacune de nos incursions sur la côte « Est », nous avions fait « choux blanc », pourtant Diego Suarez est réellement à proximité de sa production principale qui est le « Nord-Est » de l’île, la région de Sambava… Après deux jours de recherche, Faly qui s’était rapproché du Général du coin, ici on ne mégote pas, avait dès 6 heures une petite vendeuse à la main avec de la « belle fraîche » et c’est avec un souci en moins que nous avons pu prendre la route.
(avec son taux exceptionnel de vanilline, la vanille de Tahiti est la meilleure du monde, vient après la « vanille bourbon », cultivée ici et à la Réunion).
Deux préoccupations en moins car au réveil notre décision était prise, pour nos dernières six nuits nous en passerons 3 à Nosy Komba pour commencer et les 3 suivantes à Nosy Bé pour aller jusqu’à notre avion, dimanche.
Au « Nord » du Canal du Mozambique, à quelques encablures de la Grande Ile, se trouve un certain nombre d’îles et d’ilots. La plus célèbre est Nosy Bé, connue du Monde entier comme étant « la Tahiti » de l’Océan Indien… Par ceux qui ne connaissent pas l’Original sûrement ! Comme l’Homme pollue tout à commencer par ce qu’il aime, Nosy Bé c’est « Janus » au double visage, à « ouïe dire » ce serait resté un morceau de Paradis, tout en étant devenu à la fois l’ile du tourisme sexuel…Le meilleur et le pire.
Par contre, entre la Grande Ile et Nosy Bé, à équidistance, se dresse Nosy Komba, beaucoup plus petite, une simple montagne bien verte plantée dans de l’eau bien bleue. Pas de route, pas encore envahie d’hôtels à en croire le Lonely-Planet qui ne donne que 3 ou 4 adresses d’hébergements. !
Notre périple Malgache s’étant terminé hier au soir, il nous restait donc ce matin à rejoindre l’embarcadère pour ces 2 îles, à Ankifi, et, rendre sa liberté à Faly pour un « adieu » qui ne serait peut-être qu’un « au revoir »… Ce que nous fîmes sur les coups de midi, Anne lui accordant trois bises « à la Bretonne » et trois bises aussi pour mon compte au titre d’une fraternité partagée.
Diego-Suarez / Ankify c’est 233 kilomètres de re-descente jusqu’à Ambanja, la ville étape d’où nous étions partis pour passer la matinée à la Plantation de cacao, plus un crochet un peu au « Sud » de Diego de 40 kilomètres que je tenais à faire pour voir le bourg de Joffreville, plus les 17 kilomètres pour rejoindre l’embarcadère à partir de Ambanja…Soit au total 290 kilomètres à parcourir avant midi car par arrêté ministériel, les bateaux à passagers ne doivent naviguer que le matin pour des raisons de sécurité… En principe, la loi à Madagascar étant souvent faite pour les volontaires à l’obéissance ! « Le Colonel » reste légaliste (ce qui lui a coûté ses étoiles rappelons-le) et le chalenge fût rempli en 6 heures, juste à temps, arrêts « pipi » et arrêt café compris.
En Europe, nous pouvons parcourir la distance double dans le même temps, l’heure de repas comprise… C’est comme à la montée mais dans l’autre sens, l’Union Européenne n’a pas bouché tous les trous en deux jours. C’est aussi qu’il y avait effervescence dans les villages comme un lundi matin, villages classiques, villages de chercheurs de saphirs comme dans le « Sud », villages de concassage de cailloux où toutes les familles tapent sur le bord des routes. Processions de tout, d’enfants sur le chemin pour aller à l’école, des zébus à la carriole et des troupeaux pour les champs.
Un mot sur Joffreville, la ville du Maréchal pour servir de repli arrière aux familles des militaires de Diego qui voulaient retrouver un peu de fraîcheur. Elle est en altitude avec dans le lointain la baie de Diego, émergeant à peine de la brume ce matin. La Garnison y était aussi. Aux oubliettes « la belle époque », restent des maisons coloniales à l’abandon et perdues sur le chemin de la Montagne d’Ambre, le Parc que nous avions boudé la veille et qui est surtout fréquenté par les touristes qui ne « font » que le « Nord »… C’est « snob » de le dire, mais quand on a fait 7000 kilomètres à travers l’Ile, ce n’est que « ganivelle de foire » !
Les bons comptes faits, congratulations échangées, Faly nous a négocié un bateau rapide, et une demi-heure plus tard, nous débarquions directement sur le sable d’une belle plage de Nosy Komba, comme un grand sourire d’or planté dans décor de carte postale à se demander si nous n’étions pas plutôt aux Seychelles !
Devant nous, sous les cocotiers, filaos et autres feuillus, les « paillottes de l’hôtel « les floralies ».




 





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