Lundi 15 / mardi 16 avril
Quelques montagnes et c’est la descente vers la
côte avec la végétation qui colle avec, la région nous apparaît comme étant le
deux ou troisième « grenier à riz » de Madagascar, seulement un
décalage de récolte nous montre des rizières en préparation de repiquage
seulement. Moins beau pout l’heure.
En en consommant 3 fois par jour, le riz est
largement devenu la base de l’alimentation du Malgache, qui soit le mange en
accompagnement mouillé d’un bouillon d’herbe, soit lui mélange légumes et /ou
viande en morceaux, avec sauce ou pas.
Sans relation, les charrettes à Zébu ont changé
de forme, avec un effort d’imagination l’on dirait des sulkys, et, les jeunes
femmes, à bouille plus africaine, arborent à nouveau leur maquillage de poudre
d’écorce (comme aux Comores), sans que ça les rendent plus belles, mais c’est
un avis personnel.
Avec les mosquées, quelques foulards rappellent
l’influence de l’Islam, mais comme dit Faly, ça ne prend pas chez les gamines, il
fait trop chaud… Pas plus qu’en terre arabe mais Madagascar invite plus au
déshabillage qu’au camouflage !
Notre installation faite à l’hôtel, sieste
effectuée pendant que Faly ait fait vérifier la voiture qui faisait
électriquement des siennes (fils arrachés lors de notre « crapahut »
matutinal), et nous voila partis à la découverte de la ville. de Mahajanga,
plus simplement dit « à la française » Majunga. Chassez le naturel,
la malgachisation n’a sacrifié qu’une génération… Et il revient d’autant plus au
galop que nombre de panneaux sont restés en place.
Majanga est à la pointe de la rive
« Nord » du fleuve Betsiboka dont nous avons croisé le cours, et qui
se jette dans la Canal du Mozambique suivant une sorte de delta se terminant
par un estuaire commun, et, s’étire ensuite sur la côte « Nord » lui
conférant ainsi une forme de « T » avec un côté fluvial et un autre
maritime, presque balnéaire si l’on n’a pas peur des mots.
Un centre « colonial » quasiment à
l’abandon, et autour une ville plutôt dynamique de 150.000 habitants environ,
une ville basse faite de quartiers populaires mainte fois expliqués,
commerçants souvent Indo-Pakistanais, les pas très aimés de l’Ile d’autant,
sous réserves de vérification, qu’ils auraient conservé la nationalité
française… Vous avez dit bi-nationaux !
Autant Tuléar au « Sud » semblait
abandonnée, autant ici, l’on sent l’économie vibrer. Déjà c’est un port
important, le Canal du Mozambique vit du « Nord » au « Sud »
un trafic non négligeable de boutres et de pirogues de mer qui cabotent de
village en village en l’absence de routes terrestres les reliant sans passer
par Tana, quand elles existent. Et les Comores sont en face.
Mayotte qui ne produit pas de charbon de bois
est alimentée à partir d’ici.
L’activité est intense au port des boutres. Les
dockers aux pieds nus chargent et déchargent, selon, passant habilement du quai
au bateau sur des madriers en guise de passerelle. Des sacs de riz, des
récoltes de noix de coco, des ballots de poissons séchés et toutes sortes de
produits. Des familles attendent à l’ombre leur embarquement. Pour aller de
Majunga à Morondava par exemple, il faudra 2 semaines à vivre le soleil le jour
et à dormir sur le pont la nuit.
Et puis nous remontrons un peu la côte pour y voir
en bord de mer les villas que les Vasa se font construire pour passer l’hiver,
et nous terminerons, après le coucher de soleil vu de la promenade. Un petit
tour par la chambre et Faly nous entraîne au rendez-vous
« brochettes » que se donne chaque soir la population aux quatre
coins de la ville, et principalement sur le front de mer où les resto de
trottoir déploient chaises et tables pour le diner.
Faly qui n’est pas né de la dernière pluie, nous a entraîné dans l’un qui faisait « karaoké » pour nous livrer un « Et j’entends siffler le train » comme il y avait bien longtemps qu’il le faisait en terre malgache.
Faly qui n’est pas né de la dernière pluie, nous a entraîné dans l’un qui faisait « karaoké » pour nous livrer un « Et j’entends siffler le train » comme il y avait bien longtemps qu’il le faisait en terre malgache.
Petit programme pour une journée bien pleine
dont l’articulation s’est faite « au bord de la mer » au fond d’une
anse remarquable de beauté. Loin de la ville, tout au « Nord » à une
bonne vingtaine de kilomètres de piste, l’Antisanitia Resort offre au milieu
d’un jardin planté de belles espèces, le gîte en de beaux bungalows, mais aussi
la restauration sous une belle varangue ouverte sur l’Océan, et une belle
piscine à débordement pour ses clients.
Et de la fin de la matinée à 15 heures nous avons
amplement profité les lieux, sieste digestive et lecture dans les lits de plage
sous les paillottes de la piscine en prime.
Avant d’en arriver là, que l’on se rassure, nous
avons « treké » en brousse une petite heure : lacs sacrés pour rituels chamaniques, le
premier aux eaux de sources peuplé de gros poissons et d’énormes anguilles que
la population n’osent pas toucher, c’est beau l’ignorance; rendez-vous avec la
gente lémurienne, de beaux sifakas; des crocos à la sieste dans une fosse pour
terminer la promenade.
Petit musée pour conclure, à la gloire de
Philibert Tsiranana, le Père de l’Indépendance même si on lui conteste le
titre, enfant de la région. Nul.
Et après, sur le retour de notre parenthèse
farniente, la découverte d’un vaste et très beau cirque de formations dentelées
en latérite teintée de toutes les nuances de rouge et d’ocre, et avec
lesquelles jouait le soleil couchant, et, arrêt prolongé au lieu dit
« grand pavois », tout simplement le lieu de rendez-vous des amateurs
de bains de mer qui souhaitent conjuguer belle plage aux eaux propres et
calmes, filaos et cocotiers.
Pas seulement, toutes sortes de fruitiers à
commencer par les manguiers, souvent énormes », acajous, tamariniers et
bien d’autres. Plus loin du rivage, c’est aussi la région des satranas, le
palmier des savanes qui remplace pour la construction l’arbre du voyageur,
quasi inexistant au « Nord ».
La côte est maillée de beaux hôtels et autres
lieux de résidence, Majunga est la destination préférée des citadins de la
Capitale qui préfère le chaud et sec de la côte « Ouest » au chaud et
humide de la côte « Est », la nationale 4 à la nationale 2 archi
encombrée d’autant qu’il faut se « taper » la 5 à la suite pour
accéder au bain sans requin.
Belle journée « détente », demain nous
reprenons la route en direction du Pays des Antakarana… Encore une journée à
plusieurs centaines de kilomètres. La dernière.
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